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Sur la terre des rennes

Après le choc initial

Place centrale de Tampere. On la nomme Keskustori en finnois. Nous n'avons pas beaucoup de beau temps ces jours-ci...
Place centrale de Tampere. On la nomme Keskustori en finnois. Nous n'avons pas beaucoup de beau temps ces jours-ci...

Malgré la neige qui tombe déjà depuis la mi-octobre, la ville de Tampere, où j'habite depuis maintenant trois semaines, me semble plus chaleu­reuse et accueillante chaque jour. Avec ses 200 000 habitants, il s'agit de la deuxième ville en importance de la Finlande. Son centre-ville à ­l'architecture envoûtante lui donne l'allure d'un village paisible, même à l'heure de pointe.

Je m'attendais à avoir beaucoup de temps à tuer le soir et les fins de ­semaine mais finalement, les heures ­filent trop rapidement pour que je puisse accomplir toutes les tâches ­inscrites à mon agenda. Lorsque je ne suis pas assis dans ma classe de finnois ou en train de faire mes devoirs, je me retrouve sur un navire en direction de l'Estonie ou encore dans un chalet perdu dans les bois en compagnie d'un groupe d'étudiants étrangers dont j'ai fait la connaissance une semaine plus tôt. Les Finlandais semblent difficiles d'approche, mais tout comme les Québécois, ils deviennent particu­liè­re­ment sociables après avoir consom­mé quelques bières!

Une grande partie de mon temps est consacrée à mon stage à l'Université technique de Tampere (Tampere ­University of Technology [TUT] ou encore Tampereen Teknillinen Yliopisto en finnois). Bien que je ne sois pas anglophone, je participe à l'amélioration du matériel technique utilisé dans les cours offerts en anglais au TUT. Je constate, moi qui suis ­inscrit au trimestre d'hiver, que plusieurs cours dont j'aurai lu les notes seront à mon horaire.

Crédit : iStockPhoto

Je crois qu'il conviendrait maintenant d'écrire quelques mots sur la passion, ou plutôt le fanatisme, des habitants pour le sauna. On en trouve un dans toutes les maisons, et pour les Finlandais, il s'agit d'une activité quotidienne qu'il serait sacrilège de négliger. La preuve : mon colocataire quitte quotidiennement ­l'appartement vers 23 h pour savourer un sauna bien chaud. Les Finlandais organi­sent même des «sauna parties» pour fêter des événements de toutes sortes et, durant l'hiver, ils vont uida avannossa (nager dans un trou de glace). Le concept est simple : il faut se tenir dans un sauna incroyablement chaud aussi long­temps que le corps peut le supporter, pour ensuite sauter dans un lac à l'endroit où un trou a été creusé dans la glace... Il faut l'essayer avant de déclarer que les ­Finlandais sont des personnes normales.